Artchar (Арчар) est le nom d'un village qui se situe près du Danube, à l'embouchure de la rivière Artchar, en région de Vidin, dans la Bulgarie du nord-ouest. Situé dans les limites de la commune de Dimovo, il est le plus grand village dans la région (comptant environ 3 000 habitants, deux fois plus que Dimovo).
Un site archéologique romain très intéressant s'y trouve - l'antique ville de Ratiaria, malheureusement laissé à l'abandon.
Artchar (Арчар) est le nom d'un village qui se situe près du Danube, à l'embouchure de la rivière Artchar, en région de Vidin, dans la Bulgarie du nord-ouest. Situé dans les limites de la commune de Dimovo, il est le plus grand village dans la région (comptant environ 3 000 habitants, deux fois plus que Dimovo).
Artchar se trouve à 28 km de Vidin et est traversé par la route Vidin - Lom. Le village se divise en 4 zones, en fonction de sa population - bulgare, turque et 2 ethnies gitanes différentes.
Les environs, la vallée, l'embouchure de la rivière et le Danube sont pittoresques. Le village quant à lui présente un visage ordinaire - architecture typique pour la période communiste, délabrement partiel, maisons grises, etc.
La fête du village (le rassemblement annuel populaire) s'organise le premier weekend au mois d'août, donnant lieu à une foire.
Histoire du village d'Artchar
Le village d'Artchar est l'héritier direct d'une ville romaine connue sous le nom de Ratiaria. Elle fut créée au 2-e siècle comme une station permanente de la flotille romaine sur le Danube. Une route partait d'ici en direction de Nis et l'Adriatique. Sous le règne de l'empereur Lucius Domitius Aurelianus Ratiaria devient chef-lieu du province de la Dacie danubienne.
Le site archéologoque de Ratiaria a provoqué l'appetit de la population locale et il a beaucoup souffert de fouilles sauvages, en quête de trésors et objets antiques. Le site romain a particulièrement été endommagé après 1989, lorsque la transition politique et économique en Bulgarie s'est déclarée et les administrations de l'Etat dans de nombreux domaines, dont la sauvegarde du patrimoine, se sont considérablement affaiblis.
Le site de Ratiaria a été étudié dans la période 1981-1991 par une équipe bulgaro-italienne (Musée et Institut Archéologique de l'Académie bulgare des sciences et le département d'Histoire ancienne de l'université de Bologne) mais la fin des financements met un terme aux travaux, laissant le site aux chercheurs de trésors et à la destruction.
Dans la partie turque du village ont été découverts des pièces et des objets en or, datant de cette époque. En de nombreuses cours de maisons il existe encore des vestiges de murs de l'époque romaine, on en trouve également des pièces de poterie. Il n'est pas rare de trouver dans la campagne environnante des pièces romaines sans grande valeur.
Il n'y a pas beaucoup d'informations sur la vie du village durant le moyen age et la période ottomane, néanmoins il est certain que les populations turques étaient fort présentes (une grande garnison militaire se trouvait à Vidin). Durant la période du Renouveau bulgare du 19e siècle, une école est ouverte en 1832, suivie par une maison de la culture en 1898.
Jusqu'en 1934 le village se nomme Aktchar.
Dans la période entre les deux grandes guerres nombre de ses habitants vont participer au mouvement de la résistance anti-fachiste et beaucoup d'entre-eux seront fusillés.
Durant les années communistes au village profitent de nombreuses améliorations en matière d'infrastructures et activités économiques et culturelles. Il se dote d'un grand ensemble folklorique, poursuit une activité culturelle incessante, construit l'une des plus grandes maisons de la culture (tchitalichté (читалищe)) dans le pays.
A l'arrivée de la "démocratie", restée sans travail, 60% de sa population émigre en direction des grandes villes mais aussi en Europe de l'ouest. Le chômage accélère considérablement la destruction du site antique Ratiaria, pris d'assaut en quête de trésors.