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Les rochers de Bélogradtchik

Fiche de présentation
En cyrillique: Белогпадчишки скали
Région de Vidin
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Les Rochers de Bélogradtchik représentent un impressionnant site géologique et l'un des plus beaux paysages naturels que l'on puisse voire en Bulgarie. Il se situe à l'extrême point de la Bulgarie du nord-ouest, sur la petite ville de Bélogradtchik. Son charme tien aux grands rochers de couleur rouge, aux formes plus diverses les unes que les autres, qui occupent un très vaste terrain (environ 30km de longueur pour 3 à 5 km de largeur). L'impression première qu'éprouve le visiteur s'y aventurant pour la première fois est comme s'il se présentait aux abords d'une royaume magique, que les les levers ou les couchers du soleil, ou bien les brumes, rendent encore plus irréel.


Les Rochers de Bélogradtchik représentent un impressionnant site géologique et l'un des plus beaux paysages naturels que l'on puisse voire en Bulgarie. Il se situe à l'extrême point de la Bulgarie du nord-ouest, sur la petite ville de Bélogradtchik (d'où il tire son appellation). Son charme tien aux grands rochers de couleur rouge, aux formes plus diverses les unes que les autres, qui occupent un très vaste terrain (environ 30km de longueur pour 3 à 5 km de largeur). L'impression première qu'éprouve le visiteur s'y aventurant pour la première fois est comme s'il se présentait aux abords d'une royaume magique, que les les levers ou les couchers du soleil, ou bien les brumes, rendent encore plus irréel.

Les rochers sont facilement visitables, au moins pour la partie vue panoramique, pour une simple raison - une ancienne forteresse ottomane y donne l'accès. A travers les différentes époques historiques, y compris la plus haute antiquité, les divers occupants de ces terres ont profité de la partie la plus élevé du site pour y établir des postes d'observation et plus tard les renforcer par des véritables forteresses. Ainsi, du temps des Romains, l'actuel nord-ouest de la Bulgarie était fort bien colonisé et aménage avec stations, postes militaire et castrums. Un tel poste était placé ici, à la place de la forteresse ottomane, et qui pouvait communiquer directement, par le biais de signaux lumineux, avec le castrum situé à Koula. Les Ottomans ont, bien naturellement, apprécié aussi cette position de premier choix - facilement défendable et donnant un vaste aperçu sur toute la courbe du Balkan.

Aujourd'hui les seuls observateurs sont les touristes venant contempler les couchers de soleils et essayant d'identifier les différents rochers auxquels les légendes ont donné des formes et des histoires humaines.

Géologie

A la fin du Paléozoïque, il y a environ 230 million d'années, à l'endroit où se dresse aujourd'hui le site des rochers, se sont accumulés des rochers sablonneux. Plus tard une mer submergea cette région et sur sont fond s'accumulèrent du sable, du gravier et de l'argile. Au fil du temps ces matériaux se sont solidifiés entre eux à l'aide d'un ciment fait de sable et d'argile. Ainsi se formèrent des  conglomérats de grès très solides, ayant une couleur rouge grâce à la présence d'oxydes de fer et de hydroxydes. Ensuite, dans le contexte du cycle tectonique alpin, cette région se plia et émergea de la mer et la zone de Bélogradtuchik se retrouva au centre d'une grande crevasse. Sous le travail de l'eau, du vent et des variations des températures, les roches calcaires se sont disloquées pour enfin disparaître et découvrir les conglomérats forts fissurés. Ainsi, au bout de millions d'années, la nature créa de ces rochers une multitude de formes dans lesquelles l'on découvre des êtres mythiques, des figures humaines, des animaux et des oiseaux. Dans le karst restant se sont formées plus de 100 grottes.

Les rochers les plus emblématiques sont ceux affublés de légendes et d'appellations, comme la Madonna, l'Écolière, l'Ours, Adam et Ève, le Château. Ils ne se limitent pas uniquement de ce qu'on pourrait voir depuis le haut point de la forteresse. Pour découvrir pleinement la beauté des lieux, il faut entreprendre au moins une journée entière le long les senties de randonnée à travers les Rochers pour découvrir des crevasses, rochers dentelés, beaux prés et petites vallées ou coulent des ruisseaux à l'eau fraîche. La flore et la faune n'en sont pas en reste : de nombreux espèces endémiques pour les Balkans y sont présents, certains inscrits dans le Livre rouge de la Bulgarie. Parmi les représentants de la faune l'on retrouve l'aigle, le hibou, le petit vautour, la cigogne noire, le loup, le sanglier, le cerf rouge et le chevreuil.

Légendes

Bien naturellement ce décor majestueux a donné naissance à une multitude de légendes, selon l'imagination des personnes ayant habité ce territoire. La plus populaire est celle qui relate l'histoire du

Moine et de la Sœur

Elle dit que jadis sur les pointes les plus élevées des rochers s'érigeaient un monastère et un couvent. Vivait alors une très belle jeune femme, qui s'appelait Vita, originaire d'un village de montagne aux alentours. Sa beauté était comparée à celle d'une samodiva (être magique féminin qui habitait les forêts, près des sources) - de longs cheveux blonds, des yeux bleus, des lèvres pourpres et un corps gracieux. Lorsqu'elle sortait son troupeau de chèvres, les collines de la montagne résonnaient au son des ses chants mélodieux. Une fois elle rencontra un beau berger - grand, aux beaux yeux noires, et qui jouait à sa flûte en bois (kaval) telle la musique d'un ruisseau vigoureux de montagne. Plus écoutait elle sa musique plus l'amour grandissait dans son cœur. Le berger tomba amoureux lui aussi.

Mais une fois un vieux moine se présenta chez les parents de Vita et leur dit : cette beauté que possède votre fille ne pourra amener que de malheur. Cachez-là loin des mauvais yeux pour ne pas verser plus tard des larmes amères. Seul le couvent peut sauvegarder votre fille. Si vous la laissez libre, elle se perdra elle-même et vous aussi à la même occasion.

Les parents simplets prirent peur. Ils prirent leur fille et l'amenèrent au couvent le plus inaccessible où elle fut consacrée nonne sous le nom de Vitinya, puis mise dans une étroite cellule. Jours et nuis, des semaines et des mois Vita pleurait et implorait son sort. La sœur principale tenta de la consoler, de l'amener à raison, de la menacer avec la punition divine mais rien ne fit, Vita était inconsolable.

Un jour de fête religieuse, lorsque beaucoup de villageois se rendaient au couvent, Vita entendit du fond de sa cellule une triste mélodie de flûte venant de la cour. Elle sortit précipitamment et vit son amoureux qui, à sa vue, se tut instantanément, ne pouvant pas décoller son regard. Mais aussitôt accourut la vieille none pour lui agripper le poignet et la ramener vers sa cellule. Ils se passèrent encore de longs nuits de désespoir avant que Vita n'entende à nouveau le son de la triste mélodie flotter dans l'air. Elle venait du monastère situé sur le pic rocheux d'en face. Ainsi, toutes les nuits suivantes Vita écoutait cette musique si chère à son cœur, jusqu'au lever du soleil. Mais une nuit un orage terrible surgit, le ciel se déchira sous les éclairs, le vent arrachait les arbres de la terre, les tonnerres assourdissantes chassaient le silence. Soudain Vita entendit quelqu'un appeler son nom ! Sous la petite fenêtre  de sa cellule se tenait le jeune berger, désormais moine dans le monastère proche. Ils se dirent des mots d'amour, se firent des promesses, comment font tous les amoureux... Dès lors ces rendez-vous nocturnes devinrent régulières, Vita retrouva son calmes et les sœurs conclurent qu'enfin raison fut sur l'entêtement de la jeune femme. Il s'est écoulé ainsi un an.

Mais commencèrent des jours où l'on voyait Vita de moins en moins sortir de sa cellule. La croyant malade, les sœurs évitèrent de la déranger jusqu'au jour où, à la terreur de toutes, un cri d'enfant s'entendit derrière la porte de sa cellule. La sœur principale, devenue folle de rage cria au sacrilège, voulut chasser Vita sur le champ hors du couvent et appela à la punition la plus sévère afin de laver cet affront sur la vie bien-heureuse de la communauté. Les moines du monastère voisin accoururent eux-aussi et après un conseil général il fut décider de chasser la pécheresse et son enfant. Par ces temps cette condamnation était des plus terrible car personne ne portait secours ou quelconque aide aux dépaysés pour faute des couvent et monastère, le signe de la déchéance était à jamais accolé tel un pestiféré. Vita pleura et supplia les sœurs de la laisser ne serait-ce que quelque temps afin que le printemps s'installe au moins et les temps devienne plus clément. Que nenni, elle fut maudite et chassée sur le champ.

Les moines rentrèrent dans leur monastère perché, d'où ils pouvaient voir la figure de Vita s’éloignant du couvent, son enfant serré dans ses bras. Son amoureux la regardait aussi et se demandait comment pouvait-il l'aider. Et soudain la terre s'est mise à trembler, le couvent s'écroula dans un énorme fracas faisant disparaître toutes les sœurs sous les décombres. Vita avec son enfant se pétrifia, tout comme les moines qui se mirent à courir, pris de terreur. Pétrifié fut aussi son amoureux - Luca, resté près de la porte du monastère. Aujourd'hui encore l'on peut voir parmi les rochers les vestiges du couvent écroulé, les figures pétrifiées des moines mais surtout les silhouettes des deux amoureux : le Moine et la Sœur.

La forteresse ottomane

La forteresse complète à merveille ce site naturelle, lui rendant un aspect esthétique et d'échelle. Elle forme l'entrée officielle du site des Rochers et par ses marches l'on accède à des points de vue dégagés qui offrent de vastes panoramas.

Ce lieu fortifiée fut dernièrement actif au début du 20e siècle lorsqu'il servit de base (en partie) au 15 régiment d'infanterie dit Lomski. Ces occupants précédents furent les ottomans, l'ayant organisé en fort militaire avec garnison et dépôt de munitions, jusqu'à la Libération de la Bulgarie en 1878. Mais son histoire est bien plus diverse le long de siècles d'histoire. Initialement ce point d'observation fut consolidé par les Romains, intégrant un système de garde et de surveillance sur le Limes danubien puis occupé et repris par les différents maîtres du territoire qui se sont succédé dans cette zone. Pour en savoir plus....

Accès

Comme ailleurs, le seul moyen viable d'atteindre le site des Rochers (est d'évoluer dans la zone) est de se rendre à Bélogradtchik en voiture. Depuis Sofia il faut compter environ 170km et dans les 2 heures de trajet si vous ne vous arrêtez nulle part. L'itinéraire touristique le plus courant est Sofia - le canyon de la rivière Iskar - Vratza - via Montana - direction Vidin puis à Roujintzi bifurcation vers Bélogradtchik. Il a l'avantage d'offrir une panoplie de très belles vues sur la chaîne du Balkan et des perspectives sur la plaine du Danube.

Il n'y a pas de liaisons convenables ni en bus (pour le touriste), ni en train.

Sur place, l'accès en voiture au parking peut être très délicat car il passe par des rues escarpées et avec des virages très serrés (l'accès classique). Un accès pour cars de tourisme existe aussi, il remonte par une colline à dénivelé plus régulier et une voie plus large.

Points de prise de vue

Le site est très photogénique, son allure variant selon les couleurs de la saison et les levers et les couchers de soleil. Les photographes amateurs y trouveront un grand plaisir à capter un instant unique.

L'un des points de vue principaux est à l'entrée du site, à la porte de la forteresse, surtout en fin d'après-midi et au coucher du soleil (car donne à l'ouest). 

Pour avoir un vaste aperçu sur le site géologique il faut monter les marches et se retrouver un haut. De là différents points s'offrent sur 180 degrés, permettant d'englober cette forêt imaginaire de rochers rouges.

On trouve un autre point, moins connu mais tout aussi valeureux, en empruntant l'allée derrière l'hôtel Skalité (les Rochers) qui se trouve sur la place centrale de Bélogradtchik. Après 150-200m vous sortez sur des points de vue fort appréciables.

Bien évidemment une vue dégagée s'offre depuis le sky bar de l'hôtel Skalité.

 

Scène culturelle

Festival d'opéra

Depuis quelques années l'Opéra et le Ballet de Sofia, avec le concours du ministère de la Culture, organisent à Bélogradchik un festival nommé Opera aux sommets - Rochers de Bélogradtchik. L’événement tient lieu dans la dernière dizaine du mois de juillet jusqu'à la première semaine du mois d'août (pour 2019, du 20/07 au 04/08).

La scène de plein air, en forme de petit amphithéâtre, se trouve à proximité immédiate de l'entrée de la forteresse, en contre-bas. Le festival se dote d'un répertoire d'opéras prestigieux et les billets partent assez tôt.

Lieu de tournage

La BBC a tourné sur le site l'un de ses grands documentaires fiction récents concernant l'histoire de l'homme de Neandertal et sa disparition (ou plutôt sa fusion avec le Homo Sapiens). En France ce film en deux épisodes a été diffusé sur ARTE.

Dans un périmètre de 30km

Forteresse de Bélogradtchik

Site ottoman à 0 km
Forteresse de Bélogradtchik, Bulgarie

La forteresse de Bélogradtchik se situe dans la petite ville de Bélogradtchik. Son décor fait partie intégrante de celui du site des rochers et souvent les deux se complètement merveilleusement bien sur les photos. Ancienne fortification romaine, puis ottomane, elle fut en service jusqu'au début du 20e siècle. Sa dernière reconstruction date du début du 19e siècle et a été réalisée par des ingénieurs français.

Bélogradtchik

Ville à 1 km
Bélogradtchik, Bulgarie

nichée dans les hauteurs du Balkan, elle est surtout célèbre avec ces géants rochers rouges aux formes étonnantes sur un site de 30 km carrés. Les vestiges d'une ancienne forteresse ottomane se dresse sur les rochers, donnant des perspectives imprenables sur les environs.

Grotte Magourata

Grotte à 14 km
Grotte Magourata, Bulgarie

la plus grande grotte des Balkans, près de Bélogradtchik. Ses vastes salles et ses stalactites sont d'une grande beauté mais elle abrite surtout un trésor inestimable de l'humanité - de nombreux dessins préhistoriques d'une grande diversité (protégés par Unesco).

Artchar (village)

Village à 28 km
Artchar (village), Bulgarie

Artchar (Арчар) est le nom d'un village qui se situe près du Danube, à l'embouchure de la rivière Artchar, en région de Vidin, dans la Bulgarie du nord-ouest. Situé dans les limites de la commune de Dimovo, il est le plus grand village dans la région (comptant environ 3 000 habitants, deux fois plus que Dimovo).

Un site archéologique romain très intéressant s'y trouve - l'antique ville de Ratiaria, malheureusement laissé à l'abandon.

Tchiprovtzi

Ville à 31 km
Tchiprovtzi, Bulgarie

petite ville au pied de la montagne Tchiprovska, célèbre avec ses tapisseries traditionnelles. Dans ses environs se trouve le monastère de Tchiprovtzi. Un sentier mène vers des chutes d'eau pittoresques.

Monastère de Broussartzi

Monastère à 32 km
Monastère de Broussartzi, Bulgarie

Le monastère de Broussartzi (Broussarski manastir) se trouve à proximité de la petite ville du même nom, en Bulgarie du nord-ouest, dans la région de Montana. Des phases d'abandon et de renouveau ont marqué son histoire. Il s'est inscrit dans le renouveau de la spiritualité nationale des Bulgares à la fin du XIX - début du XX siècle pour ensuite dépérir avec l'arrivéе du régime communiste et les temps modernes.

Autres sites

Dimovo
Ville à 14 km
Monastère Izvorski
Monastère à 17 km
Rakovitza
Village à 23 km
Monastère Dobridolski
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Monastère de Rakovitza (Rakovichki)
Monastère à 27 km
Vallée d'Artchar
Vallée à 29 km
Musée de Tchiprovtzi
Musée à 31 km
Broussartzi
Ville à 32 km
Dunavtzi
Ville à 34 km