Le ville de Bélogradtchik se situe en Bulgarie de nord-ouest, dans la région de Vidin. Nichée à 545 m de hauteur dans la partie ouest du Balkan (Stara planina), Bélogratchik se trouve à 170 km de Sofia, 55 km de Vidin et à 70 km de Montana. Le ville est célèbre en Bulgarie grâce à l'immense site naturel constitué d'impressionnants rochers rouges, connus sous le nom de Rochers de Bélogradtchik.
Histoire de Bélogratchik
Il n'y a pas de sources écrites fiables sur l'apparition de la ville de Bélogradtchik. Les objets archéologiques trouvés indiquent que ses débuts apparaissent entre le III et le IV siècle avant la nouvelle ère. Pendant les différentes époques la ville revêtit les noms de Bressovo, Belgrad et Belgradin.
Du temps des Romains Bélogradtchik constituait une étape importante sur les routes de l'Empire. Le site des rochers, un point de surveillance naturel, abritait une forteresse romaine. D'énormes feux y étaient allumés pour indiquer le passage des troupes et des convois romains. De l'époque romaine témoignent des fragments de céramique, des ustensiles agricoles, des armes, des fondations de bains romains et une grande variété de monnaies.
La situation stratégique de Bélogradtchik contribua à son essor pendant l'époque des royaumes bulgares et notamment dans les années 1360-70, durant le royaume de Vidin d'Ivan Sratzimir, quelques décennies avant que la Bulgarie soit envahie par l'empire Ottoman. Bélogradtchik devint alors un centre administratif, militaire et artisanal important.
Les Ottomans remarquèrent également la situation stratégique de Bélogradtchik et aménagèrent une forteresse avec dépôt de munitions sur le site de rochers, là où se trouvait jadis la forteresse romaine. Bélogratchik et les territoires voisins ne cédèrent pas facilement à l'invasion ottomane et cette zone resta ensuite dans l'histoire comme l'une des plus révoltées des Balkans.
De nombreuses insurrections marquèrent Bélogradtchik entre le XVIII et le XIX siècle. La plus grande s'est produite en 1850 et entraîna la participation de plus de 10 000 personnes. Elle se solda par un échec et 2 500 morts. L'empire ottoman fut définitivement repoussé le 25 février 1878 par l'armée roumaine, alliée de la Ruisse dans la guerre qui l'opposa aux Ottomans entre 1877-78.
Le nom actuel de Bélogratchik provient des Ottomans. La racine de son ancien nom Belgrad provenait de l'impression de ville blanche que donnait la ville (bel = blanc, grad = ville) grâce à ses maisons enduites de chaux. Pour la distinguer de la ville serbe de Belgrade les Ottomans la nommèrent Belgradin, puis Bélogradtchik.
Bélogradtchik aujourd'hui
A l'écart des axes routiers importants Bélogradtchik est restée une petite ville qui peine dans son développement économique. Les industries développées ont une portée locale et se concentrent dans la production et le traitement du bois, production d'emballages, les industries textile et alimentaire.
Autre spécialisation dans le temps fut la production d'appareils de téléphone, des pièces pour des trains et le réseau des chemins de fer.
Bélogradtchik compte environ 6 000 habitants.