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Monastère de Rojen

Fiche de présentation
En cyrillique: Роженски манастир
Région de Blagoevgrad
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Le monastère de Rojen se situe au sud-ouest de la Bulgarie, près de la frontière avec la Grèce, dans les environs de la ville de Melnik. Son emplacement est très pittoresque. Une belle vue panoramique s'ouvre sur le site des Pyramides de Melnik, sur les montagnes du sud Belassitza et Ograjden, sur Pirin. Ancien monastère bulgare de la période médiévale glorieuse de Melnik, devenu byzantin dès le XIV siècle.


Le monastère de Rojen se situe au sud-ouest de la Bulgarie, près de la frontière avec la Grèce, dans les environs de la ville de Melnik. Son emplacement est très pittoresque. Une belle vue panoramique s'ouvre sur le site des Pyramides de Melnik, sur les montagnes du sud Belassitza et Ograjden, sur Pirin. Endroit particulièrement pittoresque en fin d'après-midi et au coucher de soleil lorsque les couleurs de craie des Pyramides s'entremêlent au vert des forêts, au bleu des montagnes et à toute la palette de rose-orange et rouge-violet du firmament.

Monastère de Rojen

Origines

Contrairement à d'autres grands monastères il n'existe pas de sources historiques sur les origines du monastère de Rojen. Pour la première fois sont nom est mentionné dans une note sur un manuscrit grec du XIII siècle. A cette époque la région de Melnik est un despotat (un territoire dirigé par un despote (féodal), à la fin du Moyen Âge), gouverné par Alexi Slave, neveu du roi bulgare Kaloyan (1197-1207). Des informations non-confirmées font référence à des notes monastiques du mont Athos, mentionnant la fondation du monastère de Rojen en l'an 890. Les archives du monastère ont totalement disparu dans la grande incendie de la fin du XVII siècle.

Lors de fouilles archéologiques sur place des monnaies byzantines du règne de Michel VIII Paléologue ont été trouvées. Le village proche de Rojen doit son appellation au monastère, plus précisément à une homonymie avec le nom de son église dédiée à la Nativité de Marie.

Pendant la période de la conquête ottomane (XIII-XIV siècle) le monastère fut incendié, puis reconstruit. A nouveau son nom apparaît dans un manuscrit de 1551, œuvre du moine intendant Cosma. A cette période le monastère souffre d'une délabrement notable, ce qui amène à une reconstruction importante avant la fin du XVI siècle. L'église, le réfectoire et une partie de l'aile d'habitation qu'on voit aujourd'hui datent de cette période.

Dans la première moitié du XVIII siècle le monastère de Rojen fait l'objet d'une nouvelle rénovation. Elle marqua l'achèvement des travaux sur l'aménagement intérieur de l'église, en l'an 1732. Peu après, en 1761, sous prétexte qu'il souffrait d'une mauvaise situation financière, il fut transformé en monastère de sœurs, annexé au monastère géorgien d'Iviron, du mont Athos. Des moines intendants d'Iviron prirent le relais dans les gestion des affaires monastiques.

Origines Monastère de Rojen

L'influence du monastère grandit et atteint son apogée au XIX siècle, période du Renouveau bulgare. Il devient un centre spirituel régional important et augmente considérablement ses possessions de terres dans les environs.

Pendant toute la période de la domination ottomane (1396 - 1878) le monastère de Rojen est sous influence du clergé grec. En effet, lors de la prise de Constantinople et l'établissement de l'empire sur la péninsule, le clergé grec a persuadé le sultan qu'il représentait l'ensemble du monde orthodoxe (alors que l'Eglise bulgare était séparée de l'Eglise byzantine). Ainsi les institutions chrétiennes bulgares se sont retrouvés soumises à la patriarchie grecque, ce qui causa par la suite de tensions séculaires (dont la fin advint en 1873 avec le retour de l'indépendance de l'Eglise bulgare).

En 1878, à la fin de la guerre russo-turque, cette partie de la Bulgarie ne faisait pas parties des terres libérés. Elle le fut en 1912, à l'issue de la Guerre Balkanique que la Bulgarie mena de front avec la Turquie. En 1912, le monastère de Rojen redevint bulgare. Ce que le clergé grec contesta. Une procédure sur la propriété du monastère fut déclenchée auprès du tribunal arbitraire de la Hague, qui statua au profit de la Bulgarie en 1921. 

A la fin du XIX et au début du XX siècle le monastère servit de refuge aux révolutionnaires bulgares de la Macédoine. L'un des plus illustres parmi eux - Yané Sandanski (la ville de Sandanski est nommée en son honneur) repose dans une tombe près du monastère.

Architecture

Le monastère de Rojen se présente sous la forme d'un ensemble architectural fermé, en forme hexagonale irrégulière. Les ailes d'habitations forment la ceinture, laissant la place pour une belle cour intérieure, verdie et fleurie. Au milieu de cet espace ce dresse l'église monastique.

L'église

L'église Architecture Monastère de Rojen

Construite lors d'une reconstruction du monastère au XVI siècle, elle fut rénovée et parachevée en 1732. Ainsi la retrouve le visiteur d'aujourd'hui. Elle se présente sous la forme d'un bâtiment de trois nefs avec trois absides, sans coupole, un narthex et des galeries ouvertes des côtés méridional et occidental.

Les fresques sont remarquables. Elles datent de deux périodes : une partie d'entre la fin du XVI et le début du XVII siècle et une autre du début du XVIII siècle (respectivement les deux phases de la rénovation). Celles de la seconde période dominent. Les plus anciennes peuvent être vues dans la décoration du narthex. Elles présentent essentiellement des scènes des actes du Christ après la Résurrection : la Multiplication des pains, la transformation de l'eau en vin, les guérisons miraculeuses.

Dans le naos de l'église est présenté un ensemble pittoresque, à grande valeur artistique. Les sujets ne se limitent pas aux scènes des évangiles ni a ceux d'usage pour un temple orthodoxe. Ils comprennent des scènes liées au culte de Marie, à qui est consacrée l'église et le monastère. Sur la partie la plus haute des murs intérieurs sud et nord sont illustrées 24 strophes de l'Acathiste de Marie, chef-d'oeuvre byzantin de l'homélie poétique. Elles glorifient la Vierge comme mère du Christ et protectrice de la capitale byzantine. Ces fresques se placent parmi les plus représentatives sur l'art pictural des Balkans au XVIII siècle (un autre grand ensemble de l'Acathiste se trouve dans le réfectoire du monastère de Batchkovo, également remarquable.

Architecture Monastère de Rojen

Dans une niche au-dessus de l'entrée, sur la façade ouest, est dessiné le Christ assis sur un trône, entouré des apôtres. Sur cette fresque est marquée l'année 1597, confirmant la datation de cette première reconstruction de l'église. Lors du réaménagement postérieur (probablement au début du XVII siècle) la voûte cylindrique fut remplacée par une seconde toiture, abaissée de telle manière qu'elle cache la partie supérieure de certaines fresques murales. L'an 1715 est inscrit sur un vitrage multicolore dans la partie orientale de la façade nord de l'église. Les vitrages en couleurs sont notamment l'une de ses marques notoires. On ne les rencontre nulle part ailleurs en Bulgarie sauf ici, à Melnik, où ils décoraient les maisons de quelques riches habitants (comme dans la maison Kordopoulova, 1756). 

Architecture Monastère de Rojen

La façade méridionale de l'église est intégralement recouverte de fresques. A l'entrée est figurée la Vierge sur le trône, entourée d'effigies de saints, en médaillons. A la droite sont placées des scènes du Jugement dernier, à la gauche L'échelle des vertus par laquelle les moines accédaient à la droiture.

L'iconostase dans l'église fut élaboré lors de la rénovation en 1732 et représente pour son époque l'un des plus beaux qu'on pouvait voir en terre bulgare. Les panneaux du socle sont recouverts de bouquets de fleurs dessinés et tout les parties en relief sont recouvertes d'une filigrane en bois sculpté. Des iconostases de cette qualité sont ceux du monastère de Batchkovo et de l'église de la Nativité à Arbanassi.

L'intérieur de l'église est complété par la chaire, l'arche du saint-siège, le trône de l’évêque, deux rangs des chaises pour les croyants et un lustre aujourd'hui démonté.

La Chapelle

Dans la partie nord-ouest de l'église se trouve la chapelle Saints Cosma et Damien, décorée avec des fresques datant du XVIII siècle. Les deux saints, connus encore sous l'acronyme de Saints Guérisseurs, représentent un culte qui nous vient de l'Antiquité, lié aux nombreuses sources d'eau thermale et leurs bienfaits qui s'alliaient à un climat propice pour la santé. Ensemble avec les figures des saints patrons est dessinée le portrait de la donatrice, la sœur Mélania. Dans cette chapelle l'on peut voir le plus anciens des iconostases du monastère de Rojen. Il comprend une frise ornementée à laquelle furent rajoutées plus tard des pièces dessinées et des icônes.

Église ossuaire

L'ensemble monastique comprend, bien entendu, une église ossuaire, même si celle-ci est placée à l'extérieur de son enceinte. Construite en 1597, elle a deux niveaux. Le premier sert d'ossuaire et recueille les ossements des moines décédés. L'étage est destiné aux offices religieux et est décoré avec des fresques représentant 12 scènes de la vie de Saint Jean Baptiste, présenté comme précurseur de la confrérie des moines et défenseur de l'homme au regard de ses pêchés.

Ailes d'habitation

Ailes d'habitation Architecture Monastère de Rojen

Les ailes d'habitation du monastère datent de deux périodes. Celui des moines ceinture l'église des côtés est, sud et ouest et fut construit au XVI siècle. Il se présente sous la forme d'un édifice avec étage et galerie ouverte, comprenant le réfectoire, les caves, l'intendance et les cellules monacales. Dans le réfectoire sont peintes des fresques de la Cène, le cycle de l'Acathiste de Marie, la rencontre du Saint Pahomii avec l'ange, et d'autres qui sont d'usage dans la période entre le XVI et le XVII siècle pour les réfectoires des monastères du mont Atos.

L'autre aile d'habitation comporte un étage de plus et fut construite au XVIII siècle avec le concours des artisans et des commerçants de Melnik. Au premier niveau se trouvent les étables et aux étages sont disposés de grandes pièces pour l'accueil des invités et des pèlerins dont certaines sont équipées d'un foyer à feu. Au XIX siècle un modeste clocher vint s'ajouter à la toiture de cet aile.

Dans un périmètre de 30km

Pyramides de Melnik

Phénomène naturel à 1 km
Pyramides de Melnik, Bulgarie

Sous le nom des Pyramides de Melnik on désigne un site naturel de formations rocheuses et sableuses, fruit de l'érosion du relief par le vent et les pluies. Il se situe à proximité de la plus petite ville de Bulgarie - Melnik, dans la partie sud-ouest de la montagne de Pirin. Le site est classé comme phénomène naturel en 1960.

Maison Kordopoulova, Melnik, Bulgarie

La maison Kordopoulov est un site d'exception du patrimoine de Melnik. Construite en 1754, dans cette région de grande tradition viticole, elle fut conçue pour la production et la maturation du vin par la riche famille grecque Kordopoulos.

La maison est considérée être la plus grande de la période du Renouveau, préservée dans son état d'origine.

Melnik

Ville à 3 km
Melnik, Bulgarie

Melnik est la plus petite ville en Bulgarie, avec seulement 240 habitants (pour référence, le plus grand village en Bulgarie en a 7 000). Ville miniature, elle fut jadis importante dans la région, sous le temps de la Bulgarie médiévale et ensuite sous la domination ottomane. En réalité elle s'assimile plus à un village.

Sandanski

Ville à 13 km
Sandanski, Bulgarie

station thermale importante à l'échelle bulgare, au microclimat particulier qui fait sa renommée. Son grand parc compte plus de 150 espèces de plantes. A Sandanski s'organise Pirin Folk, grand festival du folklore populaire moderniste (pop-folk). Un beau musée archéologique est à voir.

Deltchévo

Villages de caractère à 23 km
Deltchévo, Bulgarie
Deltchévo est un joli petit village perché sur les hauteurs du Pirin, surplombant la ville de Gotzé Deltchev, en Bulgarie du sud-ouest. C'est un village qui reste dans l'ombre du proche Kovacthévitza (classé réserve architecturale) et un peu à l'écart du grand axe routier. Il vaut néanmoins pleinement le détour pour son charme naturel et la beaut...

Pirin

MontagneTourisme de montagne à 24 km
Pirin, Bulgarie

La deuxième plus haute montagne en Bulgarie. Son cœur se compose de cristaux et de granite, ses paysages sont de type alpin, avec des versants abruptes et dénudés dans la partie haute. Appréciée des grands randonneurs. Sur ses crêtes les aigles sont rois.

Kovatchévitza

Village à 33 km
Kovatchévitza, Bulgarie

Ce village se trouve dans les Rhodopes et est classé comme l'un des plus beaux villages bulgares. De grandes maisons en bois et pierre avec des toits recouverts de grandes ardoises sombres. Paysages de toute beauté, un autre monde.

Maison Vélyanov, Bansko

Ensemble architectural à 34 km
Maison Vélyanov, Bansko, Bulgarie
La maison Vélyanova se trouve dans la ville de Bansko. Site architectural, monument de la culture, la visite de cette maison vous fera découvrir l'architecture typique de Bansko pendant la période d'entre le XVIII et le XIX siècle - maison fortifiée autour d'une vaste cour intérieure, mais aussi les très belles fresques réalisées par le peintre Og...

Autres sites

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