La maison Vélyanova se trouve dans la ville de Bansko. Site architectural, monument de la culture, la visite de cette maison vous fera découvrir l'architecture typique de Bansko pendant la période d'entre le XVIII et le XIX siècle - maison fortifiée autour d'une vaste cour intérieure, mais aussi les très belles fresques réalisées par le peintre Ognyan Velev.
Construite au XVIII siècle, la maison fut donnée comme cadeau de reconnaissance au peintre Velyan Ognev, venu de la région de Debar (actuellement en Macédoine) pour dessiner les icônes de la grande église de Bansko: La Sainte Trinité, en 1835. Il réalisa aussi le bel iconostase en bois sculpté, dessina les détails des panneaux des icônes, les douze colonnes et le ciel étoilé. La reconnaissance des habitants était importante d'autant plus que la maison se situe à proximité de cette église, dans la partie centrale de Bansko. Il s'y installa avec sa bien-aimée, la belle Sofia Benina, sœur d'une des grandes figures de Bansko, mais aussi nationale, Neophite Rilski.
Soleil, fresques de la pièce bleue
L'intérêt de cette visite est double - d'une part pour voir l'architecture traditionnelle locale (en effet, à Bansko vous voyez dans les rues de belles maisons anciennes qui sont privées, non ouvertes à la visite) et d'autre part pour admirer sa décoration en fresques, oeuvre du peintre Velyan.
La maison est sur deux niveaux, construite en pierres et bois. La façade sud donne sur la cour, elle est dotée d'une grande terrasse couverte. Le côté ouest est massif, très bien protégé contre d'éventuels agresseurs (on appelle non sa raison la maison typique de Bansko "maison fortifiée").Le premier niveau de la maison sert à des fins utilitaires -pour le bétail, comme dépôt et ateliers. L'étage est la partie consacrée à l'habitation, elle est composée de cinq pièces. C'est là que resplendit l’œuvre du peintre Vélyan. Le peintre retravailla tout l'intérieur.
La plus belles des pièces est la Bleue, nommée ainsi en raison de la dominance des tons bleus, que le peintre consacra à son épouse. Des guirlandes de fleurs décorent les murs et le plafond. Au-dessus de la porte brillent deux corps célestes - le soleil et la lune, symboles des essences masculine et féminine. Les deux paysages qu'on aperçoit en pénétrant dans la pièce rappellent des vues de Venise et de Constantinople, symbolisant le désir pour les contrées lointaines et exotiques.
Au-dessus de la fenêtre du mur oriental, difficilement perceptible au premier regard, est présentée une scène intéressante - un étalon rouge tenu par un homme robuste aux moustaches à la Garibaldi, aux habits inhabituels: les bottes montantes et un chapeau rappelant celui de Napoléon. Selon des témoignages de contemporains du peintre, cette apparence rappellerait la sienne. Il ne portait jamais les habits traditionnels de la région de Bansko. Ainsi, il est supposé que cette scène soit un auto-portrait.
La pièce destinée à la réception des invités est claire et ensoleillée. Ici dominent les fresques aux motifs floraux où se démarquent les arbres fruitiers, symbole de la fertilité et de l'abondance. Il est dessiné encore un lion enchaîné, rappelant la Bulgarie soumise à l'Empire ottoman, une famille de loups, symbolisant le bonheur et l'entente humaine (parce que ces animaux sont parmi les rares qui demeurent avec le même partenaire et s'occupent ensemble de leur progéniture).
La grande pièce centrale servait de séjour et de cuisine à la fois.C'est une pièce typique pour Bansko. Sans fenêtre extérieure, elle est sombre et pour palier à cela le peintre dessina dedans des miroirs. Un grand divan traditionnel, un foyer et une grande table basse autour de laquelle se rangeait la nombreuse famille composent l'intérieur. De cette pièce l'on passait dans l'atelier où se trouvait le métier à tisser, où la maîtresse de maison fabriquait tout ce qui était nécessaire à l'entretien de la famille au quotidien. Le séjour donne accès aussi sur la terrasse, l'évier et l'escalier qui descend vers la cour.
La terrasse couverte est très spacieuse. Elle a une partie représentative et une partie utilitaire. La partie représentative est la plus large. Ici se s’asseyaient autour d'une table la famille et les invités pour profiter de la fraîcheur des beaux jours. Le plafond est réalisé en bois sculpté. Il est soutenu par des colonnes élégantes, décorées avec des éléments de type baroque. Dans un recoin est isolée une partie plus discrète, surélevée, qui servait pour la détente, le repos et les conversations pendant les après-midi d'été.
La partie utilitaire est plus étroite et allongée. Elle comprend un évier qui déversait l'eau sale en contre-bas, l'espace pour le séchage du linge et donne accès sur les toilettes et la salle de bain. Ces dernières sont une vraie commodité pour l'époque. La salle de bain est suspendue à l'extérieur de la façade, soutenue à l'aide d'épaisses planches de bois. La salle de bain était unique dans le village à cette époque.
La plus discrète des cinq pièces est la chambre à coucher, utilisée aussi pour les nouveaux-nés. C'est l'endroit le plus protégé de la maison - chaque angle de mur est doté d'une meurtrière. Une sortie masquée mène vers une cachette établie en profondeur sous la maison.
A proximité immédiate de la maison sont construits "la cabane" - une terrasse extérieure penchée, l'atelier pour la préparation du pain et les dépendances agricoles.
Leur fonction primaire était de d'assurer la sécurité de ses habitants puis de fournir le confort d'habitation. Elles sont dotées de petites fenêtres avec grillages, renforcées par des battants en bois massif du côté intérieur. Les murs extérieurs sont souvent épais de 1 mètre et les intérieurs de 80 cm. L'ensemble des chambres est relié par des portes de façon à pouvoir toutes les traverser sans jamais sortir sur la terrasse. Les portes qui débouchent sur la terrasse sont faites en bois massif, elles sont lourdes et peuvent être fermées, en cas de besoin, à l'aide d'une poutre transversale. Les portillons sont petits, de façon qu'on s'abaisse en entrant dans la pièce. L'histoire populaire dit que ceci est fait pour que l'entrant s'incline devant le propriétaire de la maison. En réalité ce choix devait avoir des fins pratiques, notamment visant une meilleure isolation de la pièce. La véritable cachette était creusée sous la maison.
Facile d'accès, il est néanmoins possible que le visiteur ait du mal à la trouver facilement dans le dédale que sont les ruelles du vieux Bansko. Lorsque vous arrivez sur la place centrale et vous trouvez face à la fontaine accolée sur l'enceinte de l'église, allez sur votre gauche. La ruelle qui va vers la droite vous y mènera au bout d'une 30-ne de mètres. La maison se trouve du côté gauche mais n'est pas visible de l'extérieur du fait de son haute enceinte en pierre. Un grand portique en bois massif, terni par le temps est votre indicateur. Par sa petite porte piétonne (ouverte lorsque la maison est ouverte) vous apercevrez la silhouette de la maison Velyanova, au fond de sa cour verdie.
L'étage est accessible pour des personnes à mobilité réduite grâce à un ascenseur spécial (et c'est d'ailleurs la seule maison de l'époque du Renouveau en toute la Bulgarie). Horaires d'ouverture 9.00 – 13.00 et 14.00 – 17.30, fermée dimanche et lundi.
petite ville à l'ombre du Pirin, devenue la dernière et la plus moderne des stations des ski en vogue. Appréciée pour ses maisons d'époque et son côté authentique elle est de plus en plus urbanisée et a beaucoup perdu de son ancien charme rural.
La deuxième plus haute montagne en Bulgarie. Son cœur se compose de cristaux et de granite, ses paysages sont de type alpin, avec des versants abruptes et dénudés dans la partie haute. Appréciée des grands randonneurs. Sur ses crêtes les aigles sont rois.
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Il abrite des écosystèmes dotés d'une grande biodiversité, des espèces animales et végétales rares, des monuments historiques d'importance mondiale. D'ici partent quelques unes des plus longues et grandes rivières de la péninsule des Balkans.
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