Monastère Aladja
Le monastère Aladja est l'un des plus visités sur la côté de la mer Noire, sans doute à cause de sa proximité immédiate avec la station balnéaire des Sables d'Or, qui le fait figurer dans toutes les recommandations de visite. Il est l'un des rares monastères rupestres bulgares (il en existe 4 au total) et n'est plus en activité depuis très longtemps.
Le monastère Aladja est l'un des plus visités sur la côté de la mer Noire, sans doute à cause de sa proximité immédiate avec la station balnéaire des Sables d'Or, qui le fait figurer dans toutes les recommandations de visite. Il est l'un des rares monastères rupestres bulgares (il en existe 4 au total) et n'est plus en activité depuis très longtemps.
Pratiquement rien ne reste en témoignage de la vie monastique à part quelques fresques sur les plafonds. Le site du monastère Aladja représente un complexe touristique composé d'un petit musée archéologique, d'une vaste cour intérieure, de beaucoup d'espaces verts avec bancs et tables et le monastère lui-même. Notez que la collection du musée affiche des descriptifs détaillés en français.
Le monastère Aladja était l'un des nombreux cloîtres établis dans les rochers du littoral nord dans la période entre le XIII et le XIV siècle. Selon certaines sources le monastère Aladja faisait partie d'un ensemble de plus de 500 couvents, adeptes du courant religieux dit hésychasme (l'enseignement mystique de l'énergie divine) qui connut un succès modéré en Byzance et en Bulgarie durant cette même période.
Le nom d'Aladja
Son nom d'origine n'est pas réellement connu. L'appellation Aladja est d'origine turque est signifie multicolore, sans doute en rapport avec les fresques qui couvraient ses murs. Selon une légende le monastère s'appelait "St Spas" (Saint Sauveur).
Composition du monastère Aladja
Le monastère Aladja se compose de 2 niveaux, culminant à une hauteur de 40 mètres.
D'en haut vous verrez un beau panorama sur la forêt côtière et l'étendu de la mer Noire. Les sections qui composent le monastère Aladja son l'église monastique, la chapelle, la chambre mortuaire, la crypte, les cellules des moines, la cuisine et les compartiments de service.
Dans l'église l'on pouvait encore observer des fresques au début du XX siècle. Malheureusement aujourd'hui il n'en reste pratiquement rien. Du côté de l'autel était peinte Sainte Marie avec Jésus enfant, assise sur un trône. Un escalier est creusé dans le sol de l'église, menant au premier niveau.
A travers un passage étroit on accède aux six cellules des moines. Elles sont relativement bien préservées et étaient séparées l'une de l'autre par des cloisons en bois. La cuisine et la salle à manger des moines se trouvaient respectivement dans les parties occidentale et orientale du monastère.
A l'est de la salle à manger on accède à une autre pièce dont l'intégrité ne fut pas parfaitement préservée. Sa proximité avec la crypte laisse penser qu'il s'agissait de la chambre funèbre. Depuis cette pièce, un escalier en bois et en colimaçon menait vers la chapelle située au second niveau.
La crypte se situe dans la partie la plus basse du premier niveau. Elle n'abritait que 3 tombes. Ce nombre réduit laisse penser que les moines du monastère appliquaient une pratique répandue en ces temps, consistant à sortir les ossements après 7 ans dans la crypte et de les déposer dans un ossuaire commun.
Le second niveau du monastère Aladja représente une grande niche. Il abrite la chapelle dans sa partie orientale. Les fresques du plafond sont les mieux préservées, sans doute du fait que l'accès à la chapelle était coupé encore au Moyen Âge suite à l'écroulement de l'escalier en bois.
Les Catacombes
Une autre partie du monastère se situait dans la zone dite des Catacombes, à 800 m au nord-ouest. Il s'agit d'un réseau de grottes à 3 niveaux.
Le nom du site se réfère aux nombreux tombes découvertes à cet endroit. Outre les tombes s'y trouve une grande pièce dont la désignation n'est pas connue à ce jour et des habitations de moines, dispersées dans les niches des grottes.
Ce qui est avéré c'est que les grottes dans cette zone ont été habitées bien avant l'existence du monastère Aladja. Parmi les trouvailles datant entre le IV et le VI siècle : des monnaies de l'empereur byzantin Justinien Ier, des pièces de céramique et autres objets de la vie quotidienne.
La basilique byzantine
Un autre site se situe à l'est du monastère Aladja, comprenant les vestiges d'une basilique byzantine, de remparts et de quelques villages. La proximité des ces 3 sites laisse à penser qu'il s'agissait du premier grand centre chrétien sur le littoral de la mer Noire, dont des chroniques byzantines en font état. D'abord la présence chrétienne se situaient dans les grottes des Catacombes, ensuite les Byzantins s'établirent durablement et le monastère Aldaja se serait posé comme le couronnement de cet ensemble, devenant le symbole de l'essor et de la prospérité de ces lieux.