L'un des habitants illustres de Berkovitza fut le plus célèbres et aimés des écrivains bulgares - Ivan Vazov (XIX siècle). Il s'agit de la période de sa vie (1879-1880) où il fut mandaté en tant que juge à Berkovitza. La belle maison dans laquelle il vit et écrivit durant son séjour est transformée aujourd'hui en musée. A Berkovitza Vazov trouva une grande inspiration pour l'ensemble de son œuvre.
L'un des habitants illustres de Berkovitza fut le plus célèbres et aimés des écrivains bulgares - Ivan Vazov (XIX siècle). Il s'agit de la période de sa vie (1879-1880) où il fut mandaté en tant que juge à Berkovitza. La belle maison dans laquelle il vit et écrivit durant son séjour est transformée aujourd'hui en musée. Elle s'appelle la maison Ipékliiska. La maison et richement aménagée et décorée. Elle est construite sur un étage. De nombreuses sculptures sur bois ornent plafonds, meubles et différents éléments du décor dans les chambres.
Le musée est ouvert en 1957 et des travaux de restauration de fond sont menées entre 1979 et 1980. Ils se terminent par l'inauguration d'une nouvelle exposition sur la vie artistique d'Ivan Vazov, avec un accent particulier sur son séjour à Berkovitza.
Vazov lui-même écrit : "Ma vie à Berkovitza correspond à l'une des périodes les plus fructueuses de mon travail..., m'ayant retrouvé dans un environnement rempli de personnages originaux..., non seulement en tant que poète mais aussi en tant que président de la cour régionale, j'ai puisé à Berkovitza un grand nombre de sujets sur lesquels je n'ai pu travailler que plus tard... Dans mes journées libres je faisais des sorties à cheval dans les denses forêts d'hêtre aux alentours, accompagné d'un groupe de jeunes gens, du docteur et du maire, et enivré du bruit des torrents de la montagne et leurs eaux pures, des senteurs des herbes et des fleurs, de ma jeunesse et de tout, de tout... C'est à Berkovitza, que j'ai aimé passionnément pour la première fois la nature, majestueuse."
Ses sorties lui fournissent un riche matériel pour son écriture. Elles trouveront leur place dans son roman "Nouvelle terre" (Нова земя). Dans son poème "A Kom"; il exprime son exaltation provoquée par la vue, le sentiment de liberté, loin du monde et des passions des hommes qui deviennent insignifiants devant le panorama majestueux (dégagée depuis le mont Kom, NdR).
Dans le poème "L'enfant", le poète exprime son indignation de la basse réalité du quotidien, fait d'opportunisme, qui envahit la Bulgarie post-libérée. Un autre poème "Framboises" (Малини) fut consacrée aux jeunes cueilleuses de framboises de Berkovitza.
Deux de ses personnages illustres - Mitrofan et Dormidolski, sont les personnifications de ses subordonnées de la cour de justice Yordan Chichkov et Ivan Stoyanov. Vazov, dans sa nouvelle "Mitrofan et Dobridolski" les décrit comme des archétypes des Bulgares, têtus et opiniâtres. "Toute la Bulgarie a rit dessus. Les répliques de Mitrofan étaient apprises par cœur. La raison de cette popularité : un torrent de gaité et bonne humeur qui se déversaient de ces pages."
Ivan Vazov ne vit à Berkovitza qu'un an et demi environ (du 07 mars 1879 au 18 septembre 1880). Il recueillit de nombreuses chansons populaires, légendes et anecdotes, enregistra ses conversations avec les gens locaux et utilisera tout cela plus tard dans l'ensemble de son œuvre.
L'un des ses poèmes les plus illustres "Gramada" (Грамада) est basé sur un cas judiciaire qu'il a eu à gérer et une chanson populaire locale sur Zanka et Stéfan du village Gouchantzi (Zamfirovo). Vazov précise que le sujet du poème est "une coutume originale dans la région de Berkovitza, "une sorte de lynchage moral par le biais duquel les paysans se vengeaient du temps des Ottomans de leurs voisins ou oppresseurs, parce qu'ils ne pouvaient pas s'attendre à une justice honnête." Cette méthode consistait en l'accumulation progressive d'un tas de pierre sur un lieu public bien visible, tas créé par le jet de pierres des villageois, accompagné par la profération d'un "sort" ou malédiction à l'adresse du coupable (NdR)
D'autres poèmes et récits sont consacrés aux gens et évènements de la région de Berkovitza - le récit "Slavtcho", dont le titre devint plus tard "L'homme de Béli Mel" (Белимелецът), le poème "Zagorka" qui dépeint la lutte clandestine dans la région de Berkovitza du temps des Ottomans.
Après qu'il eut quitté la ville et s'être installé à Plovdiv Ivan Vazov continuera à écrire de nouvelles œuvres dont les sujets étaient nourris par son expérience à Berkovitza : "Rencontre" (Среща), "Ne parle pas d'amour" (За любов не говори), "Sons" (Звукове), "Colombes" (Гълъби), "Soir d'hiver" (Зимна вечер), "Morceaux" (Уломки), "Ma voisine Gmitra" (Моята съседка Гмитра), Zihra.
Dans son oeuvre, tout comme dans la mémoire des habitants de Berkovitza, Ivan Vazov et Berkovitza sont indissociables.