Musée des mosaïques romaines
Le Musée des mosaïques de Devnya présente une collection de mosaïques romaines et byzantines provenant de Marcianopolis (ancien nom de Devnya). Il fut créé en 1976 à la suite de fouilles archéologiques qui ont révélé un grand édifice romain avec des mosaïques à l'intérieur. Il datait de la fin du III - début du IV siècle, construit sur l'emplacement de bâtiments plus anciens, détruits probablement lors des invasions des Goths en 251.
Le Musée des mosaïques de Devnya présente une collection de mosaïques romaines et byzantines provenant de Marcianopolis (ancien nom de Devnya). Il fut créé en 1976 à la suite de fouilles archéologiques qui ont révélé un grand édifice romain avec des mosaïques à l'intérieur. Il datait de la fin du III - début du IV siècle, construit sur l'emplacement de bâtiments plus anciens, détruits probablement lors des invasions des Goths en 251.
L'héritage romain
L'édifice était utilisé jusqu'au début du VII siècle et était assez imposant, occupant une surface de 37 m de longueur sur 37 m de largeur. 21 constructions se trouvaient à l'intérieur (habitations, magasins, dépôts), situées autour d'une cour intérieure (atrium) dallée de pierres et au centre de laquelle se trouvait un puits.
Les murs des habitations étaient recouverts de fresques et enduits en couleur. 5 des constructions possèdent des sols en mosaïques multicolores. Ils sont parmi les plus beaux exemples de mosaïques romaines découvertes en Bulgarie à ce jour.
3 des ces mosaïques sont présentées in situ - dans leur emplacement d'origine. Les autres sont transposées sur des supports mobiles. Les mosaïques sont élaborées moyennant les techniques classiques opus tesselatum et opus vermiculatum. Elles sont composées de petits cubes de marbre, calcaire, terre cuite et ver coloré, en 16 couleurs. Dessus sont représentés des personnages de la mythologie gréco-romaine, des animaux exotiques, des oiseaux, des plantes et des figures géométriques.
Une exposition parallèle sur l'architecture de l’édifice et la vie des ses occupants accompagne l'exposition principale.
La mosaïque "Méduse-Gorgone"
Elle couvre le sol dans la salle de séjour (tablinum) sur une surface de 8 m sur 8 m et présente le bouclier de la déesse Athéna Pallas, décoré au milieu avec la tête coupée de Méduse Gorgone. La mosaïque protégeait les habitants de la maison des personnes mal intentionnées grâce à l'aspect terrifiant de Méduse et son regard pétrifiant.
Dans la mythologie grecque Méduse Gorgone était la plus terrifiante et la seule à être mortelle parmi les 3 filles des déités des mers Forkin et Kéto, petites-filles de la terre Gaïa et de la mer Pont. A l'origine Méduse était une fille de grande beauté avec de beaux cheveux que Minerve transforma en serpents après que Gorgone ait été violée dans son temple par Neptune. Son regard pétrifiait celui qui osait la regarder.
Selon une autre version Méduse habitait avec ses sœurs Sthéno et Euryale les terres de l'Ouest éloigné. Les Gorgones se démarquaient par leur aspect terrifiant - des êtres ailées à l'apparence féminine, couvertes d'écailles d'acier, avec des serpents pour cheveux et des dents de loup. Leur regard et leur toucher transformaient tout être vivant en pierre. Le héros Persée décapita la Méduse Gorgone dormante, l'ayant approché en marchant en arrière et en regardant son reflet dans son bouclier de cuivre (qu'Athéna Pallas lui donna). Persée réussit à s’enfuir des Gorgones grâces aux sandales ailées et offrit la tête tranchée de Méduse à la déesse Athéna Pallas qui la plaça sur son propre bouclier afin d'effrayer ses ennemis.
La mosaïque "Satyre et Antiope"
Le sol de la chambre (5,60 x 4,40 m) est recouvert d'une mosaïque qui illustre l'une des nombreuses aventures amoureuses de Zeus. Il s'agit d'un sujet de présentation très rare. D'après Homère, la nymphe Antiope était la fille du dieu Azope (selon une autre version elle était la fille de Niktée, le roi de Thèbes). Zeus l'avait séduite en se métamorphosant en Satyre (l'un des êtres mythiques accompagnant Dionysos). Craignant la colère de son père, Antiope s'enfuit à Sicyone (Péloponnèse - la Grèce méridionale) et épousa le roi Epopée.
La mosaïque "Ganymède et l'aigle"
Placée dans la salle de réception (oecus) (5,60 x 13,40 m), la plus grande pièce de l'édifice. Un panneau central représente la légende antique grecque de Ganymède et l'aigle. Dans la mythologie grecque, Ganymède était le plus bel homme parmi les mortels - fils du roi troyen Throsse et de la nymphe Calyroé. Zeus, métamorphosé en aigle, enleva Ganymède et l'amena à Olympe pour en faire l'échanson des dieux. En échange il lui donna la jeunesse éternelle.
La mosaïque "Saisons"
Elle recouvre le sol de la chambre des dames (gynécée) : 8,60 x 7,80 m. Lors d'une des rénovations de l'édifice la plus grande partie de cette mosaïque a été détruite. Elle représente une forme circulaire dans un cadre, entourée d’ornements géométriques complexes. Dans les espaces vides sont présentés un coq picorant une grappe de raisin, des oiseaux et une paire de sandales romaines. Dans les coins du cadre ornemental sont représentées les allégories des quatre saisons et leurs attributs. Ainsi l'Automne est présenté comme une jeune femme revêtue de tissus dorés.
La mosaïque "Les Volutes de Pannonie"
La mosaïque "Les volutes de Pannonie" fut mise à jour lors de fouilles de conservation en 1949 dans la partie d'est de Marcianopolis, au sein d'une construction dont l'utilisation reste inconnue (peut-être une basilique néo-chrétienne). La décoration de la mosaïque consiste en motifs géométriques répétés (empruntée très probablement à la décoration des sarcophages), en 4 couleurs.