Monastère Sokolski
Le monastère Sokolski se situe en Bulgarie centrale, dans le Balkan de Gabrovo, à 3 km du village ethnographique Etara. Construit en 1833, il se présente sous la forme d'un joli ensemble architectural composé d'une enceinte qui garde les habitations, une cour fleurie avec fontaine et une église érigée sur le rocher, surplombant les versants du Balkan. Classé aux monuments du patrimoine.
Le monastère Sokolski se situe en Bulgarie centrale, dans le Balkan de Gabrovo, à 3km du village ethnographique Etara. Classé aux monuments du patrimoine, il se présente comme l'un des plus jolis et agréables monastères à visiter, dans une région riche en points d'intérêts pour le visiteur.
Le monastère Sokolski est toujours en activité et abrite des nonnes, sous la supervision générale d'un prêtre. Il combine ses activités religieuses avec l'activité touristique car le monastère Sokolski propose des chambres simples mais confortables aux touristes désireux d'y passer quelques jours, à des prix modestes.
Histoire
Comme son nom l'indique, le monastère fut fondé par un certain Yossif Sokolski, moine de Garbrovo, en 1833, période de rebond culturel des Bulgares au sein de l'Empire ottoman. Venu en ces lieux avec un confrère depuis le monastère de Troyan, Yossif Sokolski et son acolyte bâtirent une petite église en bois sur une falaise surplombant le versant du Balkan, puis ajoutèrent une maison en bois, destinée à l'habitation des moines.
La petite église en bois n'a duré qu'un an et fut remplacée en 1834 par l'église actuelle, bâtie avec les efforts et la contribution commune des habitants des villages proches d'Etara et de Nova mahala.
Le monastère fut inauguré officiellement le 15 août 1834, en présence du métropolite de Véliko Tarnovo Ilarion Kritski.
En 1836 Yossif Sokolski ouvrit une école au sein du monastère, dans laquelle exerça comme professeur pour une courte période Néophite Bozvéli (figure emblématique bulgare). Une activité épistolaire s'y développa pendant les 20 années suivantes.
Après les divers soulèvements populaires contre l'Empire ottoman qui se déclarées après 1850, le monastère Sokolski servit souvent comme point de rassemblement des insurgés. En juillet 1856 le groupe armé de Capitaine Dyado Nikola s'établit au monastère avec pour objectif de le transformer en poste de commandement de l'insurrection planifiée.
Vassil Levski, grande figure de la révolution bulgare, a lui aussi souvent trouvé accueil au monastère, sans parler de Yossif Sokolski lui-même, ancien résistant au passé trouble.
Lors du grand soulèvement populaire d'avril 1876, les résistants de Gabrovo, menés par Tzanko Dyustabanov, se réunirent au monastère Sokolski avant de s'engager sur le chemin de la bataille. Lorsque le groupe fut défait par les Ottomans, 8 des résistants furent pendus sur les rochers à proximité du monastère et leurs corps jetés du haut des falaises. Durant la guerre russo-turque (1877-1878) le monastère fut transformé en hôpital de campagne.
Le monastère Sokolski était au départ un monastère pour moines. En 1959 le régime communiste démolit à l'explosifs le monastère de sœurs de Gabrovo, fondé par ce même Yossif Sokolski et les nonnes furent transférés dans l'actuel monastère. A cette époque le monastère Sokolski était habité par 100 moines qui furent dirigés vers d'autres monastères après l'arrivée des sœurs.
Architecture et fresques
Le monastère Sokolski se compose d'une vaste partie d'habitation, d'une vaste cour intérieure fleurie, avec fontaine, et d'une église, située en contre-bas, non visible par le visiteur lorsqu'il pénètre dans le monastère. Les habitations sont reparties en deux parties - une pour les nonnes et une pour les éventuels touristes.
La partie d'habitation forme une enceinte, donnant un aspect inaccessible au monastère lorsqu'on l'approche. L'entrée s'effectue par un grand portail voûté qui laisse deviner, par sa décoration, le style architectural quie le visiteur découvrira à l'intérieur.
L'entrée au monastère impressionne, par contraste avec l'aspect austère extérieur et la beauté de la cour fleurie et la quiétude que dégage l'intérieur. Au milieu de cette cour se dresse une jolie fontaine avec huit becs, construite en 1865 par le maître bâtisseur Kolyu Fitchéto.
La partie d'habitation est construite sur deux niveaux, avec une belle menuiserie qui compose l'étage, conférant un aspect ancien aux lieux tant par l'odeur du vieux bois que par les crissements qui se font lorsqu'on emprunte l'escalier ou la galerie. L'étage abrite les cellules des nonnes et celles qui ont été transformées en chambres pour les touristes. Leur décor est très simple - petite pièce, murs blancs et deux lits en bois, le tout très propre.
L'église du monastère a été peinte en 1862 par le prêtre Pavel et son fils Nikola, du village de Chipka. Le style est naïf, néanmoins les fresques revêtent des couleurs vives et sont bien expressives. L'autel et ses icônes ont été réalisés la même année par des maîtres de Tryavna. La fresque principale du temple a été dessinée par le peintre Hristo Tzokev, de Gabrovo, dont il fit don au monastère. Nombre d'icônes portent la signature de maîtres-peintres de la région, signe de l'intérêt dont bénéficiait le monastère.
La particularité de cette église est que les fresques sont aussi peintes à l'extérieur, y compris sur le coupole, ce qui est plutôt inhabituel.
Accès
Situé à 12 km de Gabrovo et à 3 km du village ethnographique Etara avec lequel la visite du monastère peut être aisément combinée. Un moyen de transport autonome est nécessaire car le monastère n'est pas desservi par le réseau de transport. Un sentier de randonnée le relie à Etara.