Monastère de Dragalevtzi
Le monastère Dragalevski se situe à proximité de Sofia, au pied de la montagne Vitocha. Érigé en 1345 durant l'époque du Second royaume bulgare, 51 ans avant que la Bulgarie ne tombe sous la domination ottomane . Il connut une brève interruption d'activité pour ensuite reprendre un rôle religieux, social et révolutionnaire actif.
Le monastère Dragalevski se situe à proximité de Sofia, au pied de la montagne Vitocha. Il est une étape agréable et très appréciée par ceux qui s'aventurent sur les sentiers de Vitocha un samedi ou un dimanche. Sa cour toujours fleurie et sa fontaine d'eau froide créent un cadre reposant, à l'ombre de grands arbres et dans la fraîcheur de la montagne. Le nom du monastère est Svéta Bogoroditza Vitochka (Sainte Marie de Vitocha).
Érigé en 1345 durant l'époque du Second royaume bulgare, 51 ans avant que la Bulgarie ne tombe sous l'invasion ottomane pour 5 longues siècles. Malgré ces débuts dans un contexte aussi turbulent tant sur le plan national que chrétien, le monastère Dragalevski fut un des monastères bulgares qui survécurent à la présence ottomane. Cependant, au début de l'invasion il a été abandonné par ses moines.
Plus tard, en 1476, un noble (bolyar) de Sofia du nom de Radoslav Mavar le remit en fonctionnement, en le rénovant. Lors de ces travaux la petite église fut décorée de fresques dont la plupart sont toujours visibles de nos jours. Le noble, ainsi que sa famille - sa femme et ses deux fils, sont représentées dans les fresques. Une seconde décoration se rajouta au XVII siècle et la partie centrale de l'église fut peinte avec de nouvelles fresques. En 1932 un extension de l'église fut ajoutée, les deux styles architecturales étant bien distincts.
Les fresques du monastère de Dragalevtzi
Les amateurs de fresques monastiques les qualifient d'inestimables. Dans l'entrée de l'église les fresques d'origine sont entièrement conservées. Ainsi sur le mur occidental sont dessinées des scènes de l'Ancien testament et une scène de la vie des moines représentant un moine qui est envoyé dans le monde extérieur pour lutter contre ses tentations. La voûte et le reste des murs de l'entrée sont couverts d'une grande fresque présentant le jour du Jugement dernier. Nombreux épisodes y sont représentés, créant une riche composition artistique sur l'ensemble de l'espace. La façade occidentale de l'ancienne église représente Sainte Mère et trois des plus populaires saints-guerriers - St Georges, St Dimitri et St Mercure.
Le gardien de l'esprit bulgare
A l'instar d'autres monastères bulgares, le monastère de Dragalevtzi s'attela à œuvrer pour la sauvegarde de l'identité et l'esprit bulgare. Durant la domination ottomane il était connu grâce à son école. Une activité épistolaire régulière y était développée dont l'exemple le plus célèbre est l'Evangile de Dragalevtzi, copié par un moine anonyme en 1534.
En 1648 l'évangile fut habillé en argent et est aujourd'hui gardé dans le siège de l'église bulgare à Sofia. Les moines prirent part dans les luttes de libération au cours du XIX siècle. Ainsi, le moine doyen de cette époque - Guénadii, était parmi les acolytes de Vassil Levski, la grande figure de la révolution bulgare et qui trouva maintes fois refuge au monastère.
Le monastère fournissait une aide logistique aux comités révolutionnaires, organisait la tenue de réunions secrètes et le père Guénadii s'investissait à relayer le courrier secret. Le moine s'investit au point qu'il quitta le monastère pour rejoindre les révolutionnaires sur le terrain. Le flambeau fut aussitôt repris par le père Ignatii Rilski. Il fit renaître le comité révolutionnaire de Sofia après la capture et la pendaison de Vassil Levski en 1873 et continua à œuvrer pour la libération de la Bulgarie.
Informations pratiques
Le monastère est accessible en autobus jusque le centre du village de Dragalevtzi (Драгалевци), ensuite il faut continuer à pied. Le monastère n'offre pas d'hébergement même s'il abrite de bâtiments spacieux. Vous pouvez prendre un café à proximité de son entrée.