Monastère Tchérepichki
Le monastère dit Tchérépichki se trouve dans le canyon d'Iskar, dans le Balkan, région de Sofia, en Bulgarie de nord-ouest. Il fut fondé à l'époque du Second royaume bulgare lors du règne du roi Ivan Chicheman (1371 - 1393) mais son existence fut de courte durée car il a été détruit lors de l'invasion ottomane qui s'est soldée par la chute de Bulgarie en 1396. De nombreux toponymes dans les environs portent des significations liées au nom de Chicheman.
Le monastère dit Tchérépichki se trouve dans le canyon d'Iskar, dans le Balkan, région de Sofia, en Bulgarie de nord-ouest. Il fut fondé à l'époque du Second royaume bulgare lors du règne du roi Ivan Chicheman (1371 - 1393) mais son existence fut de courte durée car il a été détruit lors de l'invasion ottomane qui s'est soldée par la chute de Bulgarie en 1396. De nombreux toponymes dans les environs portent des significations liées au nom de Chicheman.
Le monastère est dédié à Sainte Marie. Il se situe de façon pittoresque sous l'ombre d'imposants rochers calcaires, parsemés par de nombreuses grottes. La verdure environnante est luxuriante. L'appellation Tchérépichki est liée à une légende populaire relatant les combats épiques ayant opposés l'armée de Chicheman aux Ottomans (de tels combats n'ont pas été menés, sur le plan historique). Le mot étant un dérivé de "crâne", il est supposé qu'il fait référence aux nombreux ossements qui jonchaient longtemps le sol après la confrontation, selon cette légende.
Le monastère Tchérépichki réapparaît en l'an 1660, à son ancien endroit. Des agressions diverses durant la période ottomane ont contribué à sa dégradation régulière mais il fut à chaque fois reconstruit. Durant la période du Renouveau (XIX s.) il organisait des classes de théologie. Aujourd'hui le monastère est sous statut du monument du patrimoine national.
Son église principale est composé d'un nef, elle est voûtée et couronnée par une couple pointue, avec une spacieuse entrée et une galerie extérieure. Son autel est fait en bois finement sculpté, daté de 1844. Une autre église se trouve au monastère, au nom de Saint Georges (Svéti Guéorgui). L'ensemble monastique comprend des habitations pour les moines et divers bâtiments, formant un ensemble agréable et harmonieusement intégré à la nature. Certains parties, penchées au dessus de la rivière Iskar, donnent l'impression d'être paisiblement figées dans la quiétude d'un temps qui ne s'écoule plus ici.
Le monastère fut un endroit favori du grand écrivain bulgare Ivan Vazov qui aimait s'arrêter ici et s'asseoir sur la terrasse monastique. C'est ici qu'il écrivit le récit "Une Bulgare", qui figure aujourd'hui dans le programme scolaire de littérature en Bulgarie, relatant des destins humains sur le fond des événements de 1876 lorsque le groupe de rebelles menés par Hristo Botev fut décimé dans les hauteurs du Balkan près de Vratza. Dans le monastère se sont donnés rendez-vous à quelques occasions les comités révolutionnaires de Vratza et de Bélogradtchik. Ici séjourna quelque temps Sofronii Vrachtanski (prêtre, figure bulgare du début de la période du Renouveau).
D'autres voyageurs se sont exclamés à leur tour devant la beauté que forment le monastère et le cadre naturel, comme Felix Kanitz et Aléko Konstantinov. Les constructions monastiques actuelles datent du XIX siècle, quant aux icônes elles sont dessinées par l'iconographe Vitan, de Tryavna.
A proximité du monastère se trouve une petite gare : Tchérépich, sur la ligne ferroviaire Sofia - Mezdra / Vratza.