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Yaourt bulgare

Premières apparitions

Les permières informations concernant du lait fermenté sont trouvées dans d'anciens manuscrits et dans la Bible. Ainsi, dans la biographie de l'empereur romain Elogabalum (218-222) sont décrites deux sortes de lait fermenté - Opus lactorum et Oxygala.

Avant, la civilisation du pays de Sumer nous a laissé des fresques qui représentent la production laitière. Le yaourt provient probablement de la plus ancienne civilisation ayant habitée la péninsule des Balkans - les Thraces. Agriculteurs remarquables, ils élevaient de grands troupeaux de moutons. Et les Thraces se sont rendus compte que le lait fermenté n'était pas seulement un lait qui avait fini par tourner, mais qu'il avait des qualités gustatives particulières et qui en plus, pouvait se conserver mieux et plus longtemps que le lait frais.

Hérodote sera le premier à écrire que le yaourt de brebis provient des Thraces. Le géographe de la Grèce antique - Strabon, confirmera à son tour. Dans "L'Enéide" Virgile écrit à propos des Thraces "Ils boivent l'yaourt et le mélangent avec du sang de cheval".

Les archives secrets de Louis XI

Voici une histoire intéressante provenant des archives secrets de Louis XI, roi de France. Ils contiennent tous les faits de la vie privé du roi. L'histoire suivant a été dénichée par des chercheurs de l'Institut Louis Pasteur lorsqu'ils recherchaient des recettes de cuisine basée sur des bienfaits de produits naturels. La voici.

Le 3 février 1645 le Conseil médical donne son accord pour que le roi de France soit soigné d'une maladie d'estomac grave avec ... du yaourt, apporté de Bulgarie. Le guérisseur, est écrit dans le document, est un médecin réputé de Constantinople (turque à cette époque). Il se sert d'un liquide blanc et épais, transporté dans une sacoche de cuir et apporté des montagnes de Hem (Hémus, le Balkan), là où il est en usage par le tribu des Bulgares. Le liqude n,'est pas du poison. Il a été donné au chats et qui l'ont mangé avec un plaisir évident. Ensuite le document rapporte que le roi fut soumis à un régime complet de yaourt et qu'ainsi il fut sauvé d'une mort certaine.

Les archives de l'Institut Louis Pasteur

Ils comportent des pages entières consacrés à la longévité des Bulgares, qui, selon les recherches de l'Institut, étaient à la première place parmi 35 pays étudiés sur le nombre des centenaires. A la question "Quelle est la cause principale que vous considérez à l'origine de votre longévité" l'on retrouvait régulièrement cette même réponse - le yaourt.

Incrédules, le directeur de recherche Louis Roger Beaulieu fit appel au professeur russe Metchnikov pour avoir une confirmation et une explication. Ce dernier confirma par un retour intitulé "Le menu de la longévité du Bulgare". En tête y figurait l'yaourt (inconnu jusque là en Europe Occidentale), les haricots et les pommes de terres, des plats assaisonnés aux fines herbes, tout aussi inconnues.

La découverte du lactobacilicus bulgaricum

Eh bien, le secret du yaourt bulgare a été trouvé en 1905 à Montpellier. Celui qui l'a découvert était bien en Bulgare et s'appelait Stamen Grigorov. A cette époque il fut l'assistant du professeur Massol lorsque celui-ci lui suggéra de trouver la composition exacte de la microflore du yaourt.

Après maintes tentatives et expériences de laboratoire Stamen Grigorov arrivera à trouver une cause-à-effet dans une bactérie en forme de bâtonnet et qui fut appelée bacilicus bulgaricum. Une publication complète de Grigorov suivit dans le numéro 10 de la Revue médicale de la Suisse Romande en 1905. Nombre de chercheurs allemands, français, hollandais, suédois reprirent et continuèrent le travail mais gardèrent toujours la dénomination première, avec variations - lacto bacterium bulgaricum, bacteurium bulgaricum - Grigirof, bacilicus bulgaricus, termobacterium bulgaricum.

Nombreuses publications parurent sur la découverte du jeune chercheur bulgare. En 1908 le professeur russe Metchnikov devint lauréat du prix Nobel (il travaillait sur les causes de la vieillesse et fondait beaucoup d'espoirs sur les qualités du yaourt bulgare). Il publia un article dans la revue annuelle de l'Académie de sciences française intitulé "Quelques mots sur le yaourt" et dans lequel il confirmait la découverte de Stamen Grigorov et décrivait le yaourt bulgare comme source de longévité.