Monastère de Rila
Le monastère de Rila représente le site touristique le plus visité en Bulgarie. Il est inscrit dans le patrimoine mondial d'Unesco et figure en première place dans tous les guides sur la Bulgarie comme lieu incontournable. Le monastère de Rila fut fondé par Saint Jean (Ivan) de Rila (svéti Ivan Rilski) vers l'an 930.
Le monastère de Rila se situe sur la rive droite de la rivière Rilska, dans la montagne de Rila, à 17 km de la ville de Rila. Il a le statut administratif de lieu habité, le seul à l'avoir parmi tous les monastères. De ce fait il est équipé d'un bureau de poste et d'un poste de police. Le monastère de Rila représente le site touristique le plus visité en Bulgarie. Il est inscrit dans le patrimoine mondial d'Unesco et figure en première place dans tous les guides sur la Bulgarie comme lieu incontournable.
Le monastère de Rila occupe une superficie totale de 8 800 m². Sa cour intérieur compte environ 3 200 m² et vous pouvez y entrer à travers 2 portes - celle de Samokov et celle de Doupnitza. L'église principale du monastère et ses 2 cloîtres se situent au milieu de la cour intérieure.
Le monastère de Rila est constitué de 4 parties, correspondant aux 4 directions géographiques : sud, est, ouest et nord. Elles sont construites en 1817-1819 mais furent ravagées peu après par une grande incendie. Les parties est, ouest et nord ont été ensuite reconstruites telles que nous les connaissons en 1834. En 1847 fut rajoutée la partie au sud.
Les 4 sections du monastère de Rila disposent de plus de 300 cellules de moines et 4 cloîtres. Dans les parties Nord et Est sont aménagées des pièces qui portent les noms des villes ayant contribué financièrement au monastère - Koprivchtitza, Samokov, Tchirpan, etc.
Les origines du monastère de Rila
Le monastère de Rila fut fondé par Saint Ivan (Jean) de Rila vers l'an 930. Initialement il se situait à 4 km de son emplacement actuel, dans le lieu-dit Bélité Kilii (les Cellules Blanches). Le monastère, tel que nous le connaissons aujourd'hui, fut érigée en 1335 par le féodal Stéfan Dragolov connu sous le surnom Khrélyo. A grand coups de travaux et d'investissements Khrélyo bâtit l'église, les habitations des moines et la tour défensive à l'intérieur du monastère qui porte toujours son nom - la tour de Khrélyo. Il dédia le monastère à saint Ivan de Rila et à Sainte Marie.
Saint Ivan de Rila et le plus respecté des saints bulgares. De son vivant il eut la visite du roi Pétar. Quelques siècles plus tard le monastère continua à bénéficier d'une bienveillance particulière et reçut de dons généreux des rois Ivan Alexandre et Ivan Chicheman. Le document officiel remis par ce dernier en 1378 est toujours gardé dans le monastère.
Au début du XV siècle le monastère de Rila subit à plusieurs reprises des pillages et des destructions de la part des Ottomans. En 1460 trois frères - Ioasaf, David et Téofan réussirent à rétablir le monastère. En 1469 ils arrivèrent à obtenir et transporter le corps de Saint Ivan de la capitale Véliko Tarnovo au monastère. Pour que le monastère de Rila puisse survivre, les moines conclurent une alliance d'entre-aide avec le monastère russe Saint Pantélée, situé au mont Athos.
Le corps de Saint Ivan repose toujours au monastère de Rila. Il est parfois exceptionnellement présenté sous un sarcophage de verre lors de grandes célébrations chrétiennes, comme à Pâques.
Durant les siècles d'occupation ottomane de la Bulgarie le monastère de Rila a toujours bénéficié de la protection, tant bien que mal, des rois Russes et les voïvodes Moldaves. Cependant il fut régulièrement attaqué par des bandes entre le XVII et le XVIII siècle.
Le gardien orthodoxe
Le monastère de Rila fut à l'avant-garde dans l'opposition contre les tentatives des églises catholiques et protestantes de s'établir en terre bulgare. En 1860, profitant des relations tendues entre les Bulgares et le patriarche de Constantinople, des catholiques et des protestants sont entrés en nombre en Bulgarie, essayent de convertir la population des grandes villes. Ils distribuaient leurs livres, traduits en bulgare, et ouvraient leurs propres écoles religieuses.
Troublés par cette interprétation nouvelle de la foi chrétienne, les habitants ont fini par envoyer, de ci et de là, des lettres au monastère de Rila, demandant aux moines de leur venir en aide pour débattre avec les nouveaux prêtres et calmer les esprits dubitatifs de leurs concitoyens. Les moines ont dû bien faire leur travail car ni le catholicisme, ni le protestantisme ont réussi à s'implanter en Bulgarie.
La croix de Raphaïl
Il s'agit d'une croix sculptée sur bois que le moine Raphaïl travailla durant 12 années, entre 1790 et 1802. La légende dit que lorsqu'il avait terminé son œuvre il avait presque perdu la vue.
La collection des manuscrits du monastère de Rila
Elle sauvegarde des écrits du Moyen Âge d'une grande valeur pour les Bulgares. S'y trouvent:
- le livre de Rila, datant du XIV-XV siècle, contenant des copies des plus anciennes biographies de Saint Ivan de Rila
- les copies du testament de Saint Ivan réalisées par le prêtre en charge du monastère en 1385 en vue de cacher les originaux pour éviter leur destruction par les Ottomans. Par ailleurs les moines ont tellement bien cachés ces originaux qu'on ne les a toujours pas retrouvés
- des manuscrits glagolitiques du X-XI siècle. Le glagolitique fut l'alphabet qui précéda le cyrillique
- 2 évangiles sur parchemin du XIIIe siècle
- de nombreuses copies d'évangiles, de livres biographiques divers de la fin du XV à la fin du XVI siècle
La tour de Khrélyo
Ceci est le seul édifice conservé de la construction première du monastère. Bâtie en 1335, elle se présente comme une tour défensive carrée classique. Au dernier étage se situe un petit cloître, composé de 2 pièces en forme de coupoles. Sur ses murs, en 1944, furent découvertes des traces de fresques du Moyen Âge, recouvertes d'enduit. Elles ont été mises au jour complètement et retrouvèrent toute leur splendeur en 1970.