Monastère de Troyan
Le monastère de Troyan (dit Troyanski) est le plus grand monastère orthodoxe dans la montagne du Balkan et le troisième plus grand monastère bulgare. Il se situe à 10 km au sud-est de la ville de Troyan, au pied du versant Tchoukarka. Le monastère est dédié à Sainte Marie. Vous pouvez l'atteindre facilement en voiture en suivant le chemin entre Lovetch et Pleven. La ville la plus proche est Apriltzi. Les paysages sur la route qui mène vers le monastère de Troyan depuis Apriltzi sont particulièrement beaux.
Le monastère de Troyan (dit Troyanski) est le plus grand monastère orthodoxe dans la montagne du Balkan et le troisième plus grand monastère bulgare. Il se situe à 10 km au sud-est de la ville de Troyan, au pied du versant Tchoukarka. Le monastère est dédié à Sainte Marie. Vous pouvez l'atteindre facilement depuis la route principale Sofia - Veliko Tarnovo, des panneaux indiquent la bifurcation à prendre.
L'histoire du monastère de Troyan
Les origines du monastère de Troyan remontent vers l'an 1600 lorsqu'un moine et son disciple s'établirent sur ces lieux. Un simple chalet en bois résumait toute la sainte présence monastique. Peu de temps après leur arrivée leur présence attira d'autres moines et la communauté monastique se forma au fur et à mesure. Le monastère qui se forma fut dédié à Sainte Marie après le passage d'un moine du mont Athos (en Grèce), parti en pèlerinage vers la Roumanie et qui transportait avec lui une icône de la Vierge. Après un court séjour au monastère il voulut poursuivre son chemin mais à plusieurs reprises il perdait l'icône peu après son départ et la retrouvait invariablement au monastère. Ceci fut interprété comme un signe et l'icône fut donnée au monastère de Troyan, qui en conséquence, en adopta le nom.
Le monastère de Troyan s'agrandit au fur et à mesure. Vers l'an 1650 il fut attaqué et saccagé par une bande de brigands turques. Le doyen des moines fut alors assassiné. Les moines qui se succédèrent à la gestion du monastère de Troyan effectuèrent des travaux et des agrandissements successifs, en fonction de leurs moyens et de ce qui était faisable sous le pouvoir ottoman.
Même si dans l'Empire ottoman la tolérance religieuse était officiellement respectée, loin du sultan les bey et les populations musulmanes locales la toléraient variablement. Ainsi divers prétextes étaient utilisés pour empêcher ou diminuer l'expression religieuse chrétienne. Pour cette raison beaucoup d'églises anciennes sont enfoncées profondément dans le sol d'où le toit dépasse parfois d'un mètre seulement. Agrémenter une église d'un clocher n'était pas envisageable.
A l'origine tout était construit en bois. En l'an 1771 le moine principal Hristofor dota le monastère de canalisation et d'eau potable. Le même encore bâtit 10 ans plus tard la nouvelle église monastique, en pierre. En 1820 le moine principal Partenii érigea une enceinte en pierre autour du monastère mais le pacha de Vidin (Dervich pacha) l'accusa de construire une fortification à des fins rebelles et ordonna son emprisonnement. Le moine fut écroué dans la prison de Lovetch pendant quelques mois.
En 1830 et après de longs efforts les moines réussirent à mettre officiellement un terme à l'ingérence dans leurs affaires des moines grecques de Lovetch, de qui le monastère de Troyan dépendait directement jusqu'alors. Un statut spécial leur fut accordé par la patriarchie de Constantinople et le monastère s'en référait directement pour les questions le concernant. Ceci était un réel coup de tonnerre à l'époque sachant que l'indépendance de l'Église bulgare du clergé grec ne s'est effectua qu'en 1870.
Les fresques du monastère de Troyan
Les fresques du monastère de Troyan, et notamment celle son église, ont le mérité d'être peintes par le célèbre maître de l'époque - Zahari Zograf. Le travail de Zahari Zograf était très prisée. Plus qu'un style - un nouveau souffle, une beauté et une finesse supérieures par rapport à ce qui se faisait dans la peinture à cette époque. Il dépassait les règles, dessinait des personnages de l'histoire bulgare et russe, ajoutait des interprétations personnelles sur le monde. Zahari Zograf dessina les fresques dans le monastère de Troyan en 1847. Vous apercevrez son sourire depuis l'auto-portrait qu'il s'est dessiné dans un coin de l'église.
La main coupée de Saint Jean de Damas
Cette icône est considérée comme miraculeuse. Représentant Sainte Marie avec l'Enfant elle est appelée encore l'icône de la Vierge aux 3 mains en raison de la figuration d'une main coupée en bas du dessin. Selon la légende qui l'entoure l'icône vient du VIII siècle, sous le règne de l'empereur byzantin Léon III l'Isaurien.
Cet empereur fut un adepte du mouvement de l'iconoclasme et ne reconnaissait pas la place des icônes dans l'église. Il s'exaspéra contre les écrits du St Jean de Damas, fervent défenseur des icônes, qui habitait dans la cour du calife. Ne pouvant pas le punir directement, l'empereur byzantin envoya une lettre au calife, dénonçant St Jean comme l'un des ceux qui préparaient la chute de Damas au profit de Byzance. Le calife ordonna qu'on coupe la main de Saint Jean et qu'on l'exhibe sur la place centrale de Damas. Saint Jean arriva à récupérer sa main coupée, la colla à son poignet et pria longuement la Vierge de lui rendre grâce. Exténué, il s'endormit dans ses prières. Il vit alors dans son rêve Sainte Marie qui lui dit qu'il était désormais en bonne santé et pouvait reprendre ses écritures. A son réveil, St Jean vit sa main intacte, comme si rien n'était arrivé.
Passer une nuit au monastère
Le monastère de Troyan est très visité, surtout en été. Il s'est parfaitement adapté au tourisme et propose de nombreuses chambres au confort basique (anciennes cellules des moines) pour le prix de 12 € la nuitée. Il offre également la possibilité de restauration. La demi-pension est au prix de 25 € et la pension complète à 30 €