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Histoire

Les contrées constituant la Bulgarie actuelle et qui, dans l'antiquité, faisaient partie de la Thrace, furent colonisées par les Romains qui en firent les provinces de Moesie (au N. des Balkans) et de Thrace (au S.).

Les Slaves y pénétrèrent au Ve et au VIe siècle. Un peuple de race finnoise, les Bulgares, arriva en 679 et constitua un royaume dont la population était, en majeure partie, slave. Les Bulgares se slavisèrent peu à peu. En 864, leur roi Boris se convertit au christianisme

Le royaume de Bulgarie eut sa période de gloire, particulièrement sous Siméon (893-927), qui fit de vastes conquêtes. Soumise à l'empire byzantin de 1018 à 1196, la Bulgarie fut délivrée par Jean et Pierre Asen (NdR - les frères Ivan et Pétar Assen ), dont la dynastie régna à Tirnovo (NdR. - Véliko Tarnovo) jusqu'en 1257 et étendit sa domination jusqu'à la mer Égée (NdR. - période du Second royaume bulgare).

Attaquée au XIVe siècle par les Serbes et par les Turcs, la Bulgarie fut démembrée; en 1396, elle était tout entière aux mains des Turcs. Un grand nombre de Bulgares se firent musulmans; ceux qui restèrent chrétiens furent soumis au clergé phanariote. Les Turcs les maintinrent sous un joug de fer. Quelques patriotes (Sofroni, Païsi), à partir de la fin du XVIIIe siècle, travaillèrent à reconstituer la nationalité bulgare; leur action prit une forme littéraire et religieuse à la fois.
Les catholiques réussirent à constituer en Eglise unie un assez grand nombre de Bulgares, désireux, avant tout, d'échapper à la domination du clergé phanariote (1864-1870); mais ce fut l'orthodoxie grecque qui l'emporta. En 1870, un firman (NdR. - document administratif ottoman) fit de l'Eglise bulgare une communauté religieuse indépendante, ayant à sa tête un exarque indépendant.

Révoltée en 1875, la Bulgarie fut ravagée par les bachi-bouzouks. Les "horreurs bulgares" furent le début de la crise qui aboutit à la guerre russo-turque (1877). Les Russes, pénétrant en Bulgarie, y constituèrent des troupes indigènes qui prirent part aux brillantes actions de cette guerre.

Le traité de San-Stefano (3 mars 1878) constituait une grande Bulgarie, qui devait comprendre tous les pays situés entre le Danube, la mer Noire et l'archipel, à l'exception des environs de Constantinople. Le traité de Berlin laissa à la Turquie une partie des territoires ainsi promis aux Bulgares; il constitua au N. du Balkan une principauté vassale, gouvernée par un prince choisi avec l'assentiment des puissances, et au S., une province autonome, la Roumélie orientale (13 juill. 1878). En décembre 1878, l'Assemblée nationale, réunie à Tirnovo, élut le prince Alexandre de Battenberg. La Roumélie orientale eut pour gouverneur Aleko-pacha, puis (1844) Gavril-pacha.
Des officiers russes organisèrent l'armée bulgare. Les tendances unionistes prirent, dans les deux partis de la Bulgarie, une force qui aboutit à la révolution de septembre 1885 à Philippopoli (NdR - Plovdiv); les patriotes de Roumélie appelèrent le prince Alexandre, qui réunit la Bulgarie à la Roumélie; mais il abdiqua (7 sept. 1886). Les régents Stamboulof (NdR - Stéfan Stambolov), Karavelof et Moutkourof firent élire le prince Waldemar de Danemark (11 nov. 1886), qui refusa, puis le prince Ferdinad de Saxe-Cobourg (août 1887).

Les grandes puissances ne purent se mettre d'accord pour reconnaître le nouveau prince, que l'Autriche traita avec bienveillance particulière, surtout à partir de 1889, et que le sultan se montra, assez vite, disposé à reconnaître, mais auquel la Ruissie était très hostile. En 1890, le gouvernement bulgare obtint de la Porte (NdR. - le sultan) la concession de bérats aux évêques bulgares de Macédoine. A l'intérieur, le gouvernement de Stamboulof eut à lutter contre une vive opposition qu'il réprima sévèrement (procès et exécution du major Panitza, 1889, etc.). Plusieurs assassinats politiques furent commis; le dernier fut (189) celui de Stamboulof, qui, en dissentiment avec le prince, avait donné sa démission l'année précédente. La nomination de son successeur, Stoïlof (1894), fut le point de départ d'un mouvement de rapprochement avec la Russie. La diplomatie du prince Ferdinand aboutit enfin. Son fils, le prince Boris, étant passé à l'orthodoxie (1896), la conséquence immédiate fut une réconciliation, suivie elle-même de la reconnaissance du prince Ferdinand par toutes les puissances (1897).

 

- BIBLIOGR. : Jireckzek, Geschichte der Bulgaren (Prague, 1876); Sokolov, Histoire ancienne des Bulgares (en russe, Saint-Pétersbourg, 1879); L.Léger, la Bulgarie (Paris, 1886); Saint-Clair and Brophy, Twelve years' study of the Eastern Question in Bulgaria (Londres, 1877); compte de Cholet, Etude sur la guerre bulgaro-serbe (Paris, 1891); Lamouche, la Bulgarie dans le passé et le présent (Paris, 1892); Drandar, les Evénements politiques e Bulgarie depuis 1876 (Paris, 1896); un diplomate, Bulgarien un der Bulgarische Fürstenhof (Berlin, 1896).